ft. ariel ⌇ mystery

tu passais beaucoup de tes journées près de pulsar, depuis que tu étais arrivé. et pourtant, l'appartement que tu avais acheté se trouvait bel et bien à polaris. mais voilà, pulsar et sa fraîcheur n'étaient pas de trop pendant cette période caniculaire. et puis tu ne pouvais pas faire deux mètres à polaris sans qu'on te reconnaisse, te rendant de plus en plus sauvage. alors que les températures battaient des records, tu avais décidé de prendre quelques vacances dans un endroit frais, et ainsi tu t'étais tranquillement mis à explorer les ruines. tu avais fini par te trouver une anti-chambre sympathique, enterrée, lumineuse - beaucoup de brèches dans le plafond laissaient passer la lumière et la végétation - et surtout passionnante. il y avait des dizaines de fresques aux murs. de cette façon, elisei pu tranquillement pioncer contre tes jambes, alors que tu griffonnais quelques unes des fresques sur ton carnet à dessin.

ton repos se fit relativement appréciable, jusqu'à ce qu'un pokémon apparaisse dans ton champ de vision. tu l'aurais probablement ignoré, s'il n'avait pas s'agit d'un pokémon dragon. un tout petit sonistrelle qui s'était trouvé un passage entre les failles du plafond pour glisser à l'intérieur de la grande antichambre, et qui picorait quelque chose dans le sol, perché sur une colonne écroulée. évidemment, tu n'allais ni le combattre, ni le déranger, elisei dormait et tu étais plutôt d'humeur à dessiner aujourd'hui, plutôt qu'à te donner encore plus chaud. alors tu t'étais mis à le griffonner lui aussi, calmement, le silence retombant. jusqu'à ce que tu entendes des bruits de pas.

visiblement la créature n'était pas seule, et vu le bruit, elle avait probablement un dresseur. ce n'était vraiment pas ta veine, toi qui voulait simplement passer une après midi tranquille avec ton pokémon. mais tu préférais faire comme si tu n'avais rien entendu, histoire de ne pas être dérangé à ton tour. cependant, elisei avait, lui, ouvert les yeux et s'était redressé pour poser sa petite tête sur tes genoux, réclamant des papouilles. hé bien, le pauvre ne pouvait pas dormir en paix.

Moon était un Pokémon fragile. De ce fait, Ariel lui donnait absolument toute son attention à l'instant même où ils sortaient de l'arène - quitte à négliger sa propre santé. Moon devait se rafraichir en premier, Moon devait manger en premier. C'était comme ça, il était totalement dévoué - comme il l'était avec tous les Pokémons qui logeaient dans l'arène, finalement. Cependant, il semblait que Moon n'aie absolument pas conscience de sa fragilité. Et évidemment... Depuis l'instant où il avait su voler, enfin, voleter, le voilà parti dans les airs. Il ne cessait de chercher le moindre recoin pour s'y faufiler, heureux de pouvoir jouer à cache-cache avec son dresseur. Dresseur qui n'appréciait pas du tout cette innocente initiative, on en conviendra. Oh, bien sûr ça l'amusait de distraire le bébé Pokémon, mais... le perdre de vue le rendait paranoïaque. Enfin, paranoïaque. Encore plus que d'habitude, cela va de soi.

Aussi la journée venait à peine de commencer qu'il était d'ores et déjà en train de courir après Moon, qui n'en faisait qu'à sa tête et qui voulait absolument explorer les alentours. Il ne sortait que la nuit, le soir ou bien le matin. Là où il faisait le moins chaud, et quand il y avait le moins de monde possible dehors. Heureusement pour lui, en ce moment peu de monde avait l'idée folle de se faire une petite randonnée dans les forêts qui bordaient Ameratu. Malheureusement pour lui, ses habits n'étaient pas des plus pratiques par temps de fortes chaleurs. Mais bon, lui qui vivait exclusivement dans une arène oscillant habituellement entre les 0 et 10 degrés... Oui effectivement, après réflexion peut-être qu'il aurait dû rester à l'intérieur.

Enfin. A peine avait-il détourné son regard de Moon, que celui-ci s'engouffrait à son insu dans les ruines qui bordent le village. Solovey (une Bruyverne, la mère de Moon en fait, qui les accompagnait dehors pour une fois) poussa un piaillement strident, en guise d'avertissement pour son fils qui... s'en contrecarrait et qui restait sous terre, visiblement heureux de son sort.

C'est pas vrai.

Ariel observa autour de lui, cherchant à repérer l'entrée des ruines, mais Solovey est bien plus rapide que lui ; aussi elle fonçait à son tour sous terre, volant à ras du sol en poussant divers cris plus ou moins énervés. Et déjà Ariel songe à interrompre la promenade pour rentrer à l'arène. Parce que soyons honnêtes deux secondes : ces deux pokémons sont de véritables nids à problèmes. Il descendit les escaliers à la suite de sa Bruyverne, la suivant à la trace grâce à ses hurlements d'avertissement. Elle était inquiète pour son petit, et agacée parce qu'il n'écoutait rien, et clairement elle aurait été capable de détruire les ruines en moins de temps qu'il ne fallait pour dire dragon avec ses ultrasons. De ce fait, il était plutôt inquiet. Finalement, il la retrouva postée à l'entrée d'une antichambre, trépignante. Il fronça les sourcils.

Tu n'entres pas ?

Il eut crû qu'elle allait chercher à récupérer Moon par la peau du cou, mais visiblement... Ce n'était pas le cas. Il entra, et comprit tout de suite pourquoi elle n'était pas entrée : il y avait un autre être humain dans l'antichambre. Il sentit les cheveux sur sa nuque se hérisser alors qu'il faisait instinctivement un pas en arrière, surpris et vaguement effrayé. Il fallait croire que lui et Solovey étaient aussi craintifs envers les humains l'un que l'autre. Mais bon. Il fallait récupérer Moon, ou il allait encore faire n'importe quoi. Ariel se fit violence, traversant l'antichambre pour se diriger vers Moon.

Viens ici, Moon.

Moon qui était tout content de voir son dresseur et qui voletait à sa hauteur en piaillant, lui montrant la baie Jaboca qu'il tenait entre ses petites dents. Ariel soupira, le récupérant dans ses bras. Il faisait frais ici. S'il n'y avait pas eu l'inconnu... il serait bien resté. Il supposait que Solovey se disait la même chose. Il eut le courage de tourner la tête dans la direction de l'autre homme, et remarqua le Minidraco près de lui - Minidraco auquel il adressa un sourire... alors que Moon s'échappait de son étreinte pour aller voleter vers l'autre bébé Pokémon, piaillant énergiquement.
... Bien.

la situation à laquelle vous étiez confrontés, elisei et toi, rendait les choses actuellement compliquées. entre les ultrasons de la bruyverne qui t'avaient arrachées un frisson et le dresseur qui courrait après son pokémon... hé. c'était un endroit calme, du genre endroit susceptible de s'écrouler s'il y avait trop de mouvement, c'était compliqué à comprendre, ça ? ça devait être marqué partout à l'entrée des ruines, en plus. et tu n'avais pas particulièrement envie qu'une colonne te tombe sur le coin du visage, en fait. mais bon. le sonistrelle approchait pour piailler après elisei, qui s'empressa de lui répondre, et évidemment tu finissais par reposer le carnet à dessin sur le reste de tes affaires pour les regarder jouer tous les deux. ils étaient très mignons, deux tous petits pokémons, finalement, probablement aussi jeunes l'un que l'autre. n'empêche que voilà, vous n'étiez pas seul. et tu relevais finalement les yeux vers le dresseur des deux pokémons volants, le détaillant quelques instants. de toute évidence, il venait droit d'ameratu, une ville dont on ne t'avait dit que du bien, et qui possédait, apparemment, une arène dragon et glace, un combo explosif, de toute évidence. tu aurais bien aimé rencontrer le champion - même si tu préférais la compagnie des pokémons à celle des humains - mais on t'avait signalé qu'il n'était pas du genre à faire la discussion, ni même à laisser entrer du monde dans son arène. tu avais donc supposé que ce n'était pas une bonne idée de t'embêter à aller jusque là bas, pour le moment. tu y réfléchirais lorsqu'elisei se sera endurci, probablement.

bonjour ? tu lances, un peu au hasard avant de soupirer un peu. la bruyverne est très impressionnante, mais tu sens que si tu fais un mouvement dans sa direction, les choses ne se passeront pas très bien. tu as bien envie d'interagir avec le sonistrelle, aussi, mais tu comprends vite qu'il s'agit de son petit - voilà qui explique sa réaction - et elle n'a probablement pas envie que tu l'approches. tout de même, tu jettes un regard à elisei qui s'amuse à essayer d'attraper les pattes du petit sonistrelle et tu souris doucement. ton petit ne risque rien, ma belle. il n'y a bien qu'aux pokémons que tu t'adresses de cette façon, les humains n'ont pas cette chance, ou du moins pas la plupart des humains, cela va de soi. tu jettes un nouveau regard à l'inconnu. s'il possède des pokémons dragon, c'est forcément une bonne personne, non ? tu supposes. c'est peut-être des a priori mais quand on considère que tu pars du principe que tu détestes tout le monde, hé bien c'est un sacré point positif pour lui. si vous cherchez la fraîcheur, vous êtes au bon endroit.

tu n'ajoutes rien, tu ne voudrais pas l'importuner non plus, quoi. alors tu te contentes de récupérer ton crayon, ton carnet et de te mettre à faire quelques traits, observant les deux pokémons qui jouent d'un oeil attentif. elisei ne mord pas, aussi le sonistrelle ne risque rien, mais tu ne voudrais pas que ton petit minidraco risque le moindre dégât, surtout alors qu'il vient de se réveiller.

Ariel était nerveux. Cela faisait des semaines, peut-être bien des mois ou des années qu'il n'avait pas eu de conversation à tenir avec le moindre être humain. Il avait presque oublié comment parler, à vrai dire. Aussi il échangeait des regards anxieux avec Solovey, qui désormais était aussi inquiète pour Moon que pour son dresseur. Ariel était tendu comme jamais, priant pour que Moon capte que son dresseur était mal à l'aise et qu'il accepte de s'en aller. Mais non, le bébé Pokémon est ravi de s'être fait un copain et s'était même posé sur l'inconnu pour pouvoir discuter avec le Minidraco, enjoué.

Bonjour.

Oui, répondre à son salut, c'est une bonne idée pour commencer. Avec un peu de chance il n'est pas non plus quelqu'un de très bavard et leur discussion s'arrêtera là. L'inconnu adressa finalement la parole à Solovey, qui répondit avec un piaillement déchirant, inquiète pour son fils. Mais elle n'osait toujours pas entrer dans l'antichambre, sûrement trop craintive. Craintive des hommes, évidemment. Elle ressemblait à Ariel, finalement. Elle avait été bafouée, meurtrie. Alors elle était devenue violente, apeurée. Ils se ressemblaient tant. Finalement, l'inconnu lui adressa la parole à nouveau et Ariel sursauta, serrant la mâchoire. Il avait envie de fuir.

Non, nous...

Il observait le Sonistrelle qui n'avait décidément pas motivé à rentrer. Mais alors vraiment pas. Déjà qu'il boudait quand leurs promenades se terminaient... Là, il allait lui en vouloir pendant quelques heures, probablement. Voire même plus. Le coeur d'Ariel se serra un peu. Il s'en voulait de l'enfermer de la sorte, mais c'était bien mieux pour lui. Pas vrai ?

Nous allons rentrer à l'arène.

Il se frottait le bras nerveusement, ne sachant pas trop comment rappeler Moon à lui sans que ce dernier ne fasse un caprice. Comprenant sa détresse, Solovey poussa un minuscule cri, plus un glapissement qu'autre chose. Elle craignait probablement que les ruines ne s'effondrent sur eux : et c'était parfaitement compréhensible. Moon faisait semblant de ne pas avoir entendu, en attendant. Ariel soupira, l'observant sans savoir comment réagir. Il n'avait pas non plus envie de demander de l'aide à l'autre dresseur, et cela ne lui venait même pas à l'esprit de l'inviter à les rejoindre, ou quoi que ce soit. C'était inimaginable qu'un autre humain que lui ne pénètre dans son arène.

Moon, viens ici.

Le Sonistrelle agita nerveusement une oreille, piaillant un peu alors qu'il allait se cacher derrière l'inconnu, s'accrochant à son épaule. Ariel pinça les lèvres, se sentant un peu trahi. Est-ce qu'il n'était pas assez ? Non, non. Il devait arrêter de penser ce genre de choses. Il s'agita nerveusement, mal à l'aise.

S'il te plaît. Il faut qu'on rentre.

Son regard croisa celui de l'inconnu - ce qui le tétanisa un peu. Il voulait partir, maintenant. Le visage de l'inconnu lui était vaguement familier, mais impossible de se rappeler où il l'avait déjà vu. Peut-être était-ce un habitant d'Ameratu ou quelque chose dans ce genre. Même s'il avait tout l'air d'être un habitant d'une autre région, en fait. Il détourna rapidement le regard pour se concentrer sur Moon, qui jouait avec les cheveux de l'autre homme.

Allez, Moon.

Il avait peur que l'inconnu ne lui fasse du mal.

tu observais du coin des yeux le dresseur qui cherchait à faire revenir son pokémon désespérement vers lui. ah, ce que tu pouvais comprendre, tu avais déjà été confronté à ce genre de problème, quand ton premier dracolosse avait décidé de faire sa crise d'ado. il disparaissait, parfois, mais bon, tu n'étais pas si inquiet pour ce dracolosse que l'inconnu l'était pour son pokémon. et forcément ; il était plus jeune, plus fragile. à la merci du monde, finalement. le sonistrelle était actuellement en train de se dépatouiller avec tes cheveux et tu relevais les yeux pour l'observer avant de sourire. il avait l'air plutôt enjoué à l'idée de voir un autre être humain, à bien y regarder. les jeunes pokémons étaient souvent comme ça, du moins dans les autres régions. ici, il y avait beaucoup de pokémons agressifs, mais ce sonistrelle avait l'air tout sauf agressif. tu tendis la main pour caresser doucement sa tête et le patouiller tendrement. c'était mignon, on aurait presque dit qu'il t'avait adopté. tu ne devrais pas t'inquiéter, il est simplement curieux. tu avais donc le champion d'arène d'ameratu près de toi, tu supposais. c'était facile à deviner, en vérité. tu aurais dû y penser avant mais on t'avait dit qu'il ne sortait pas, aussi tu n'avais pas songé que cela puisse être possible. et puis, il paraissait que les habitants d'ameratu avait quelque chose avec les dragons, un peu comme ceux d'ébenelle, finalement. tu tendis le bras pour attraper un petit poffin sec et le tendit au sonistrelle qui à présent était ravi de faire des miettes dans tes cheveux. c'était les préférés d'elisei, qui d'ailleurs en réclama un aussitôt.

tu devrais retourner voir ta maman, tu ne crois pas ? tu lanças, au pokémon glouton sur ton épaule, avant de te mettre à le gratouiller tendrement sous le museau, pour attirer son attention. elle a l'air de s'inquiéter pour toi, moon. au moins tu avais bien noté le surnom du pokémon. mais déjà elisei approchait du bruyverne et tu le gardais dans ton champ de vision, inquiet que la mère puisse avoir une réaction agressive envers ton minidraco. il lui piailla après, plutôt enthousiaste. à croire qu'il lui demandait l'autorisation de jouer avec son fils. ce qui, même si ça demeurait impossible, était absolument adorable. l'idée de les séparer te serra un peu le coeur, après tout, elisei n'avait pas croisé de dragons depuis que vous étiez partis de johto, et sa famille devait terriblement lui manquer, ne ressentant pas ce manque de ton côté, tu n'imaginais pas qu'il puisse en souffrir. même si vous l'aviez décidé, il était ta famille, et tu étais la sienne.

elisei, s'il te plait. n'en rajoute pas. un faible soupir s'échappa de tes lèvres alors que tu reposais ton regard sur le champion. il devait s'en vouloir, d'autant plus s'il ne sortait pas souvent. ça se voyait dans ses yeux, qu'il n'était pas très assuré, voire carrément mal à l'aise. et c'était la principale raison pour laquelle tu ne bougeais pas de ton rocher. ne t'inquiète pas pour lui, il va bien finir par se lasser de moi. tu esquissais un sourire, un sourire plutôt engageant, de ceux que tu n'offrais jamais à personne, mais on aurait dit qu'il allait faire un attaque dans les cinq minutes si son pokémon ne revenait pas. les dragons sont tellement capricieux...

Solovey commençait à perdre patience, ça se sentait. Ariel le ressentait de plus en plus - et le lien qui les unissait lui faisait ressentir de plein fouet les émotions négatives qu'éprouvait la Bruyverne. Elle grattait le sol et trépignait de plus en plus, réclamant probablement à Ariel de se bouger les fesses et de lui ramener son petit maintenant, tout de suite. Ariel grimaça, approchant doucement, et récupéra finalement le Sonistrelle entre ses mains, ignorant ses piaillements... et ceux du Minidraco.

Excusez moi.

Il avait juste peur que Solovey ne pète un plomb et ne décide de détruire l'endroit - avec eux dessous, en fait. Cela allait de soi. Moon lui mordillait les doigts, essayant de se détacher de son étreinte mais Ariel le tenait fermement, et il alla le poser entre les pattes de sa mère, qui commençait à le serrer contre elle, notamment pour retirer l'odeur de l'humain inconnu de sur celle de son petit. Visiblement, elle n'aimait pas du tout l'autre homme. Ariel, lui... il ne savait pas trop. Oh, bien sûr, c'était un autre être humain et il avait peur, mais en même temps... il n'avait pas l'air bien méchant, et puis on aurait dit qu'il aimait bien les Pokémons dragons, lui aussi. Ces maigres informations avaient le mérite de le rassurer, au moins un petit peu. Mais la vie lui avait apprise à se méfier des apparences, à ses dépends. Aussi il se méfiait toujours.

Je n'ai pas envie que Solovey détruise les ruines.

Cela ferait une raison de plus aux habitants du village de le détester. Même si les habitants d'Ameratu étaient les moins hostiles à son égard. A bien y réfléchir, c'était les habitants des autres villes - surtout les grandes villes, type Polaris ou Pulsar - qui ne l'appréciaient pas. Mais est-ce que cela l'importait ? Non, pas vraiment. Il posa le regard un instant sur l'inconnu, surtout sur son Minidraco en fait. Il hésita un moment, nerveux.

Passez à l'arène quand vous le souhaitez. Je vous ouvrirai.

Ok, c'était un grand pas en avant, ce qu'il venait de faire. Il venait *d'inviter quelqu'un à l'arène*. Solovey piailla, ses pupilles fendues se rétrécissant, pour montrer son antipathie envers le dresseur qui avait osé approcher son tout petit. Ariel décida de ne pas rester plus longtemps dans l'antichambre et s'éloigna, traversant en vitesse le couloir. Il regrettait déjà - surtout avec Solovey en train de lui crier dessus - mais. Moon s'était fait un ami et. Cela lui fendait bien trop le coeur de l'éloigner du Minidraco. Présentement, il espérait juste que l'inconnu ne le rattrape pas pour essayer de lui parler, ou quoi que ce soit.

tu n'avais pas l'intention de lui courir après, son invitation était vivement appréciée, mais tu n'avais réellement pas envie de l'importuner, d'autant que ça semblait lui coûter particulièrement de te proposer ça alors ... inutile d'en rajouter, on suppose. n'empêche que ... n'empêche que lorsque tu allas te reposer sur ton rocher, tranquille, lorsque tu récupéras ton carnet de dessin ... hé bien minidraco avait disparu. bon. tu t'attendais pas vraiment à ça, parce que même si elisei avait eu l'air d'adorer le petit sonistrelle ... tu ne t'imaginais pas qu'il puisse réellement se tirer comme ça quoi. il était plutôt raisonnable, d'habitude. n'empêche qu'évident, tu devinais bien qui il avait pu se mettre à suivre. sauf que suivre le champion, c'était quelque chose, mais il risquait de se faire attaquer par n'importe quoi, dehors, loin de toi, et ton coeur qui s'était serré battait à présent la chamade.

elisei ! où es-tu !? la panique se sentait clairement dans ta voix alors que tu sortais en vitesse des ruines, ils étaient probablement retournés à l'arène ? tu supposais qu'il avait suivi, et que tu n'avais pas de raison de t'inquiéter, mais tout de même, tu ne pouvais pas t'en empêcher, tu regardais les moindres recoins, de peur de le trouver en plein combat avec un adversaire agressif, voire carrément dangereux pour lui. bon sang, tu aurais dû faire attention ! mais il ne faisait jamais cela !

elisei, reviens ! cette fois c'était un peu plus du désespoir, alors que tu rattrapais la silhouette du champion. excusez moi ! avez vous vu mon minidraco ? ton souffle était désordonné, tes pensées aussi. tu guettais à droite, à gauche, la moindre faille, le moindre rocher, la moindre touffe d'herbe, la moindre flaque, tu ne te pouvais pas te permettre de perdre elisei, c'était ta famille, mais ça prenait vraiment tout son sens maintenant. il n'avait pas l'air là ? est-ce qu'il lui était arrivé quelque chose sur le chemin ? c'était possible, après tout. tu fis volte-face, te remettant à crier son nom, alors que ça résonnait dans les montagnes. mais le vent soufflait fort, dans les pins, et ta voix devait se perdre, se faire effacer. non, non, non. c'est pas possible... par arceus, qu'est-ce que tu avais fait pour mériter ça.

Ok, autant dire qu'il s'était retourné d'un geste vif en sentant que l'inconnu le suivait. Oh, non, qu'est-ce qu'il lui voulait. Une partie de lui hésitait à fuir à toutes jambes, mais... l'autre partie l'avait fait se tétaniser sur place. Heureusement pour lui, parce que ça lui permit... de paniquer à son tour. Le Minidraco avait disparu ? Il écarquilla les yeux, alors que Moon se mettait à piailler, inquiet.

Il nous a suivi ?

Aucune chance, Solovey l'aurait entendu, non ? Même Moon l'aurait senti ramper au sol derrière eux. Quoique, le vent était si fort dans la forêt, aujourd'hui... C'était possible qu'ils ne l'aient pas entendu. Il observa autour de lui, alors que Solovey se mettait en hauteur, à quelques mètres du sol, essayant de chercher le bébé Pokémon. C'était dangereux. Il y avait beaucoup de crevasses, et de pokémons agressifs, dans le coin. Il leva les yeux vers le dresseur, qui semblait proche de la syncope. Il ne pouvait pas tenter de le rassurer, étant très maladroit autant avec les mots que par les gestes. Mais il s'inquiétait au moins autant que lui.

Ne vous inquiétez pas. On va le retrouver.

Oh, il avait tenté, et ce n'était pas trop mal, non ? Son bref moment de fierté fut cependant interrompu par un cri de détresse, à travers les arbres. Il échangea un bref regard avec l'autre homme, pendant un moment de flottement, avant de détaler vers la source du bruit. C'était évidemment Elisei, en face d'un Golemastoc. Qui semblait tout sauf amical. Il savait qu'il y avait des Gringolems dans la zone, mais ils semblaient tous jeunes, bien loin d'être prêts à évoluer. Et pourtant... Ariel marqua un temps d'arrêt, saisissant l'inconnu par le poignet pour le faire se stopper. Mentalement, ce fut comme si toucher l'autre homme l'avait brûlé, mais... Il alla lui dire de ne pas s'approcher, au moins le temps de réfléchir à comment récupérer le Minidraco sans se faire écraser par les trois mètres de Golemastoc qui allait probablement chercher à les tuer, mais Solovey fut bien plus rapide que lui : aussi elle plongea une première fois pour récupérer le Minidraco entre ses pattes arrières et le ramener à son dresseur, avant de replonger une seconde fois pour lancer une attaque Dracochoc fulgurante en direction du Golemastoc... rasant un chemin dans la forêt mais surtout, laissant le Golemastoc agressif k.o.

Hm. Il espérait que ça la fasse comprendre pourquoi il lui avait interdit de se battre dans l'arène. Ou où que ce soit, d'ailleurs. Elle revint vers eux en piaillant, probablement inquiète pour le Minidraco, absolument pas consciente du coup de maître qu'elle venait d'accomplir. Et cela s'était passé si vite, Ariel avait à peine eu le temps de réagir. Il déglutit vaguement, mal à l'aise - lâchant par la même occasion le poignet de l'inconnu.

Par Arceus merci, tu n'as pas utilisé Vent Violent.

Ou Bang Sonique, mais ça leur aurait fait plus de mal à eux qu'au Golemastoc, pas vrai ? Il était tremblant. Et le ciel commençait à s'assombrir. Il observait Moon qui s'était réfugié entre ses jambes, apeuré. Décidément, Solovey avait fait peur à tout le monde.

Tu es surentraînée.

Ce n'était absolument pas pour se jeter des fleurs : c'était pour établir un constat. Nul doute que c'était elle qui avait repoussé les rangers et autres dresseurs qui tentaient de s'engouffrer dans l'arène. Il tourna la tête vers l'inconnu.

Votre Minidraco va bien ? Il... il faut vous mettre à l'abri.

Il désigna le ciel qui se couvrait de nuages sombres.

tout s'était passé terriblement vite. il y avait eu le golemastoc, et puis vous vous étiez élancés tous les deux, et puis la bruyverne, et finalement à la fin, tu retrouvais ton minidraco, tremblant de peur, serré dans tes bras. tu ne savais pas vraiment comment les remercier, l'un et l'autre mais ... tu avais vu la puissance de frappe du bruyverne et ça te rappelait que, de temps à autre, la ligue te manquait. tes dracolosses te manquaient. combattre des challengers te manquait. mais il fallait prendre en compte tous les événements négatifs qui t'avaient poussé à partir. et finalement ça se valait. tu aurais le temps d'apprendre tout ça à elisei, comme tu l'avais fait avec les autres, souvent de manière imprudente, toujours de façon passionnée.

tu es en sécurité. évidemment, tu avais d'abord pris la peine de rassurer elisei avant de songer à répondre au champion. tu le serrais fort dans tes bras, la tête te tournait un peu. l'idée d'avoir pu le perdre ... et face à un golemastoc, ça n'aurait certainement pas été un simple ko, tu supposais. l'idée t'angoissait, toi qui ne couvais pas tes pokémons, tu allais finir par le faire. qu'est-ce qui t'a pris, enfin ? tu n'es même pas sévère, tu es juste ... un parent inquiet, finalement, ni plus ni moins. tu poses ton front contre le sien, il pouine faiblement, gémit, et puis il te désigne du bout du museau le sonistrelle entre les jambes du champion. se pourrait-il qu'il se soit perdu en essayant de les rattraper ? qu'il se soit retrouvé dans une embuscade ? tu échanges un regard avec le-dit champion, un regard qui commence à s'éterniser. tu repenses à la façon dont il a prit ta main, pour te retenir, alors qu'on a cessé de te dire qu'il fuyait les étrangers. ton coeur se serre, tu ne saurais dire pourquoi. peut-être que c'est juste de l'empathie, finalement, toi qui t'en pensais dépourvu, envers les autres humains.

je... je ne serai plus une source d'ennuis. tu murmures, avant de relever les yeux vers le ciel. il pleut, de grosses gouttes, espacées les unes des autres, mais l'orage va tonner dans peu de temps et il ne vaudra mieux pas être dans la forêt à ce moment là. rentre à ton arène. tu souris, brièvement, avant de détourner les yeux, scannant du regard une faille, une grotte, quelque chose, un endroit où se protéger, où passer la nuit, mais la zone tu ne la connais pas et ça se fait sentir. tu finiras par trouver quelque chose.

Moon couine tout son saoul, probablement en train de disputer à son tour le Minidraco, même si Ariel était certain qu'il était très content que quelqu'un - qu'un autre pokémon - soit devenu son ami. Parce qu'ils étaient amis, non ? Moon se pose contre le bras de l'inconnu maintenant plus si inconnu que ça, allant se lover contre le Minidraco, l'enveloppant dans ses minuscules ailes. Ariel soupire doucement, alors que Solovey venait se blottir contre lui, concernée de le voir aussi épuisé. Oh, il n'avait probablement pas changé d'un poil depuis le début de la journée, mais elle sentait quand il était fatigué, quand le moindre détail changeait à son propos - en fait, c'était comme si elle pouvait le ressentir aussi. Et puis, elle savait bien que la moindre interaction sociale l'épuisait, alors là...

Non, je refuse de les séparer. Enfin...

Il allait s'emmêler les pinceaux à essayer d'expliquer, alors il préféra observer les deux pokémons lovés l'un contre l'autre, somnolant dans les bras du dresseur, et soupira un peu, presque attendri. En réalité, il était surtout inquiet mais...

Je ne pense pas qu'il soit sage de les éloigner l'un de l'autre. Surtout maintenant.

Si c'était pour que l'un ou l'autre décide de braver l'orage pour retrouver son copain, c'était mort. Il observa Solovey, qui semblait ne plus être hostile envers leurs nouvelles... connaissances, disons. En même temps, vu comment elle avait bravé le danger pour sauver le Minidraco... Même si elle était tout à fait douée d'empathie -voire même un peu trop parfois, il n'y avait qu'à voir comment elle souffrait quand Ariel souffrait-, il doutait qu'elle aurait réagi avec autant de véhémence si le Golemastoc avait attaqué quelqu'un qu'elle n'aimait pas.

Venez.

Il tendit la main timidement, un peu tremblant et fébrile, avant de saisir le poignet de l'autre homme, comme il l'avait fait précédemment, mais cette fois avec beaucoup plus d'hésitation. Cela lui en coûtait, mais... Il pouvait faire un effort. Il ne savait pas pourquoi il faisait autant d'efforts. Ce n'était qu'un inconnu. Non... il supposait que non. Il devait arrêter de se torturer l'esprit. Il commença à marcher vers l'arène, nerveux. Il espérait juste que leur invité ne se fasse pas attaquer. Il y avait peu de chances, puisqu'il allait rentrer avec Ariel, mais... Il n'était sûr de rien. Ses Pokémons étaient plutôt hostiles à la présence des humains. Mais ça valait le coup d'essayer, non ? C'était pour protéger le Minidraco d'un orage violent.

tu ne remarquais même pas que le champion te vouvoyais, toi qui avait tant pris l'habitude de tutoyer tout le monde à johto, et puis en arrivant, au grand damn de tes proches qui ne voyaient en cela qu'une façon de t'éloigner un peu plus des autres en leur laissant penser que tu les prenais de haut. ce qui était, finalement, rarement le cas. il en fallait beaucoup pour réellement t'énerver, et même si tu avais l'agacement facile, il se taisait rapidement. enfin, toujours était-il que l'homme t'avais saisi par le poignet et qu'à nouveau un long frisson remonta le long de ton échine. tu n'aimais vraiment pas qu'on te touche, et tu supposais que lui non plus, alors pourquoi s'acharnait-il à le faire ? mh.

enfin, tu le suivis, jusqu'à ameratu. et arrivés là bas, vous étiez au moins aussi trempés l'un que l'autre, mais tu t'étais arrangé pour recouvrir les deux petits pokémons dans tes bras de ta veste fine, afin qu'ils échappent un peu la à pluie et au vent qui, en montant, s'était fait plus que frais. toi, tu étais habitué aux caprices de la météo, et même s'il faisait froid, ici, et que tu étais bras nus à présent, tu savais prendre sur toi. tu ne doutais pas qu'il ferait plus froid encore dans l'arène, et si tu ne craignais pas trop pour toi, tu t'en faisais un peu pour elisei, qui avait dû supporter les fortes chaleurs depuis déjà quelques semaines. aussi ... il risquait de faire un choc thermique, raison pour laquelle tu les serrais tous les deux dans tes bras.

tu n'étais pas obligé. d'un côté, si. les deux pokémons avaient - semblait-il - très, très envie d'apprendre à se connaître, au grand damn de leurs dresseurs. mais tout de même, ils auraient pu expliquer à l'un et l'autre qu'ils ne pouvaient pas rester et qu'ils se reverraient vite. il n'allait pas passer sa vie dans l'arène d'ameratu, si tant est qu'il y survive. parce que soyons francs, si dans l'arène il y avait toute une tripotée de pokémons comme la bruyverne, tous plus énervés après lui les uns que les autres, il n'allait pas survivre longtemps, lui, pauvre humain. même s'il avait reçu un nombre inquiétant d'ultralaser et que ça forgeait son homme, il ne fallait pas déconner quoi.

L'arène était intacte. Personne n'était rentré. C'était un peu sa peur, ça. Que quelqu'un entre pendant son absence. Certes, il était paranoïaque, personne ne ferait ça, mais... la recrudescence de Pokémons agressifs dans la région, avec ajoutée à cela la venue de plusieurs teams ou bien morceaux de teams... Il était inquiet. Bien sûr qu'il se renseignait. Il vivait peut-être isolé, mais ça ne l'empêchait pas d'aller sur Internet quelques fois, merci bien. Il n'était pas si vieux que ça. Il soupira, alors que les différents pokémons de l'arène observaient les nouveaux arrivants, certains curieux, d'autres méfiants. Mais personne ne semblait vraiment agressif. Tant mieux, disons.

Suivez moi.

Il avait ses propres quartiers, parce que ce n'était juste pas vivable de loger au milieu du terrain, aménagé pour des pokémons dangereux et qui, pour la plupart, nécessitaient certains aménagements spécifiques. En tous cas, cela se sentait que cela faisait plusieurs années qu'il modifiait quasiment chaque jour l'arène, pour la refaçonner, pour en faire un paradis pour ses pokémons. Il les guida donc jusqu'à un couloir, qui semblait... détérioré, mais pas modifié comme l'était le reste de l'arène. Cependant, on aurait dit que la porte battante qui menait à ce couloir avait été arrachée de ses gonds. Il les mena vers un semblant de salle réservée aux soins des pokémons. Il y avait une couveuse. C'était adorable, en somme.

Est-ce que Minidraco est blessé ?

Il se mit à fouiller dans des vieux placards usés et griffés, avant de sortir des potions. Il supposait que ça suffirait pour remettre Minidraco d'aplomb. Il sortit aussi des baies, pour Moon qui se mit à piailler bruyamment, heureux. Ariel alla se poser dans un coin après avoir donné les potions à l'inconnu, nourrissant Moon. Solovey était restée dans la salle principale, elle avait rejoint son nid en hauteur. Il régnait un silence de mort dans la salle.

Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé plus tôt.

Il ne savait pas trop pourquoi il s'excusait - il n'avait plus de sens des politesses ou quoi que ce soit de toutes façons - mais ça lui paraissait important. Il s'était assis à même le sol, ses jambes repliées sous lui, Moon lové dans ses bras. Il grignotait sa baie oran tranquillement, piaillant de contentement. Le silence ne le dérangeait pas. Au contraire, il le trouvait reposant. Il le laissa durer, observant l'autre homme soigner son Minidraco. Dehors, l'orage grondait. S'il pleuvait, c'était un miracle.

l'arène était magnifique. rien à voir avec l'arène de ta cousine, qui encore aujourd'hui te faisait un peu de la peine. tu recevais de temps à autre un message haineux de sa part, histoire d'avoir des nouvelles quoi. mais rien de plus. elle s'occupait de tes dracolosses, alors tu supposais qu'elle allait probablement bien. elle devait se faire une joie de les monter contre toi, et une joie encore plus immense de diriger le clan d'ébenelle comme un tyran. super. de toutes façons tu t'en fichais, tu n'étais plus là pour le voir, ou même pour qu'on critique - encore - ta façon de faire. ici tu pouvais tout faire comme tu le désirais. et tu ne t'en privais pas.

tu avais suivi le champion, jusqu'à ce qu'il te donne des potions pour elisei, et tu t'étais assis en face de lui, en tailleurs, ton pokémon sur les genoux, pour l'asperger d'une bonne dose de potion. sans doute plus que ce dont il avait réellement besoin, mais on était sûrs de rien. je te remercie. le temps s'étira, jusqu'à devenir vraiment long, entrecoupé du tonnerre et de la pluie à présente battante contre le toit de l'arène. il s'excusait, et n'avait aucune raison de le faire. elisei avait fini par ramper hors de son étreinte pour venir se coucher contre moon, tout contre le champion. la vision t'arracha un sourire attendri. on dirait qu'ils se sont réellement adoptés. ça allait devenir difficile pour les séparer à présent, et tu commençais à t'angoisser pour rien. tu voulais simplement qu'il soit heureux, tant pis s'il n'évoluait jamais, tant pis s'il n'était pas utilisable à la ligue, tant pis tant qu'il était heureux. c'était tout ce que tu voulais pour elisei.

comment allons nous faire ? tu ne pouvais pas les séparer brusquement, tu ne voulais pas les blesser, et tu ne voulais pas non plus rester ici, ce n'était pas possible. de toutes façons, vu la tempête dehors, il était exclu de sortir pour le moment. alors, en attendant, tu détaillais l'inconnu, peut-être avec un peu trop d'insistance, il avait de très jolis traits, tu t'efforçais de les retenir pour pouvoir les retranscrire plus tard, sans doute. et finalement, tu tendais ta main devant toi, à son intention. peter, peter dementiev.

Le problème, c'est que Moon et Elisei ne pourraient pas rester éternellement ensembles - ce n'était pas comme si Elisei était un petit Minidraco d'Ameratu. Ils allaient pourtant devoir trouver une solution, non ? Ariel soupira doucement, observant les deux pokémons dans ses bras. Ils dormaient paisiblement, probablement épuisés par les aventures qu'ils avaient vécu. Lui pensait encore et toujours à l'attaque fulgurante de Solovey. Cela lui avait fait prendre conscience qu'il n'avait aucune idée de la puissance des pokémons qu'il élevait dans l'arène. Ils se battaient, pour rire évidemment, mais ils se battaient sans arrêt. Toute l'expérience qu'ils avaient du acquérir dans son dos... et sans compter les moments où il décidait qu'un entraînement était nécessaire. Cela l'inquiétait un peu, mine de rien. Il ne savait pas ce qui provoquait l'agressivité toute nouvelle des pokémons de la région. Et même s'il n'avait pas peur des pokémons qu'il recueillait, il y avait un risque non négligeable que ceux-ci pètent un câble, un jour. Et à ce moment-là... Les conséquences seraient terribles. Déjà, parce qu'il ne donnait pas cher ni de sa peau, ni de celles des habitants d'Ameratu. Après tout, si l'arène n'était pas directement implantée dans la ville mais bien un peu à l'écart, elle restait très proche. Il soupira à nouveau, inquiet.

Il releva la tête en captant le mouvement de la main de l'homme devant lui, surpris. Oh. Ah. Oui, ceci expliquait cela. Bien sûr qu'il connaissait Peter Dementiev. Il n'était absolument pas un fan comme l'étaient la plupart des gens qui affectionnaient le type dragon, mais il n'était pas totalement inculte non plus. Il retint un sourire amusé, parce que lui, il était plus du côté de Cynthia. Enfin, ils étaient amis, disons. De ce fait, cela lui paraissait plutôt amusant de faire ami-ami avec son ex. Le monde était si petit. Il tendit le bras et serra sa main doucement dans la sienne, pendant un instant. C'était toujours bizarre d'avoir un contact physique avec un autre être humain. Peter bousculait toutes ses habitudes.

Ariel Lurantis.

Il y eut un silence, avant qu'un éclair ne déchire le ciel dans un grondement fracassant, réveillant les petits en sursaut. Ariel releva la tête, fronçant les sourcils. Il était un peu inquiet pour son arène et surtout pour ses habitants. Il ne voulait pas que ce soit la panique, disons. Même si les orages étaient fréquents par ici.

Il est juste au dessus.

Il soupira doucement, il allait certainement pleuvoir et il allait devoir nettoyer les dégâts demain. Ce serait minime, mais c'était surtout de la boue à retirer, principalement. Bien sûr, puisque le toit était ouvert -transpercé par un arbre large qui se confondait avec ceux de la forêt-, il ne pouvait pas éviter certains dégâts matériels. Et il était bricoleur, mais certainement pas au point de créer ce qui pourrait servir de toit en cas de problème météorologique. Bon. En attendant, ça piaillait pas mal dans la salle principale, et il se releva, déposant le duo de bébés pokémons dans les bras de Peter.

Je reviens.

Il pouvait le suivre s'il voulait mais autant garder les petits à l'abri, non ? Même s'ils savaient probablement très bien se mettre à l'abri tout seuls. Enfin, après l'épisode du Golemastoc, il n'était pas trop sûr qu'Elisei soit doté d'un instinct de survie. Il sortit de l'infirmerie, traversant le couloir à grands pas pour rejoindre la salle principale. C'était un bordel pas possible, mais cela se sentait que les Pokémons étaient habitués à de telles conditions météorologiques. Solovey poussa un cri, avant d'atterrir près d'Ariel, piaillant un peu. Il leva la main pour caresser son museau doucement, écoutant la pluie torrentielle qui se déversait sur Ameratu. Par chance, son arène était un peu protégée, grâce à l'arbre qui poussait en plein milieu. Il avait de la chance qu'il soit là, celui là. A vrai dire, il avait toujours été là, l'arène avait été construire autour. Mais... Avant, c'était un peu plus carré. Ordonné. Pas naturel, finalement. Tout avait l'air en plastique quand il était arrivé ici, pour être honnête. Il était plongé dans ses pensées. Il avait beaucoup de soucis à régler, pour le coup... Heureusement qu'il ne faisait pas de rechute et que sa motivation ne se barrait pas en vacances.

je reviens. tu voulais le retenir, lui dire d'attendre un peu, mais tu aurais probablement fait pareil à sa place. alors tu ne dis rien, et tu restas à serrer les petits pokémons et leur parler un peu, tout bas, pour les rassurer, et sans doute te rassurer toi-même. c'était comme si electhor passait au dessus d'ameratu. pourquoi la tempête s'était déclarée d'un coup, comme ça ? probablement que c'était dû à la chaleur étouffante des derniers jours, probablement qu'en prenant un peu d'altitude, la météo devenait un peu plus capricieuse aussi. tu allais probablement l'attendre ici, c'était bien, et tu n'avais pas envie de t'imposer, ni même de faire courir le moindre risque aux petits. n'empêche que si elisei s'était calé autour de ta nuque comme il en avait l'habitude, à nouveau, hé bien moon ... moon cherchait son dresseur. comment lui en vouloir, hein. c'était son dresseur, quoi. il va revenir, tiens toi tranquille. tu murmurais, tout doucement, mais il s'avançait dans le couloir, marchant maladroitement sur le sol froid. moon. léger soupir désespéré. bon. tu te relevais et lui faisais signe de grimper sur ton épaule, il n'allait probablement pas t'obéir, mais tu supposas qu'elisei lui avait souligné de venir, puisqu'il venait de se percher sur ton épaule, après le pouinement du minidraco à son égard.

plus tu avançais dans l'arène, et plus tu la trouvais magnifique. il y régnait un froid mordant, mais c'était tout de même terriblement agréable de sentir ces frissons là, ceux que tu n'avais plus senti depuis longtemps. elisei piaillait un peu de bonheur, de sentir la pluie froide contre ses écailles, et tu sentais moon s'ébrouer de temps à autre pour en débarrasser ses fines plumes. c'était mignon. la vision de ces deux là te faisait sourire, elle te rendait simplement heureux, plus que tu ne l'avais été depuis de longs mois, peut-être même des années. ce n'était que des plaisirs simples.

et puis, il y avait ariel. tu ne savais pas encore trop quoi en penser. il était distant, mais tu l'étais aussi, tu le sentais, malgré tous tes efforts pour être aimable, tu restais l'homme que tu avais apprit à être. celui qui n'était à l'aise qu'en présence des dragons. alors, oui, peut-être que tu le regardais s'occuper des pokémons de l'arène avec un air pensif, songeur, rêveur, aussi. ariel te rendait mélancolique, nostalgique d'une époque révolue. bientôt, on te dirait de ne pas revenir à johto, et puis ... ensuite ... tu ne savais pas. tiens, tu avais songé à tout et rien pendant tellement longtemps que tu n'avais même pas remarqué qu'elisei et moon étaient retournés se mettre à l'abri, ou du moins presque, vu qu'ils jouaient dans une flaque à l'entrée du couloir. quant à ariel, il semblait que sa bruyverne se soit éloignée également, étant donné que sa silhouette était seule près de l'arbre. tu n'allais pas l'approcher, notamment parce que tu n'avais rien à lui dire. tu aurais très bien pu lui dire que son arène était merveilleuse, mais les compliments avaient un mal fou à sortir de ta bouche, surtout ces derniers temps.

et puis il y eut l'écran qui traversa le ciel, directement dans l'arbre, et ton coeur se stoppa. ariel était proche, tout proche du tronc, et tu n'allais pas le laisser se prendre la foudre ! mais ... mais l'éclair sembla en rester à l'arbre, vu qu'il ne toucha pas le sol, heureusement. en revanche, la branche humide craqua, alors que le vacarme assourdissant du tonnerre résonnait, faisant trembler l'arène. pendant un instant, tu eus l'impression que la tempête emporterait l'arène, et le village comme un château de carte, et l'instant d'après ... l'instant d'après tu plongeais en avant pour récupérer ariel contre toi et lui éviter de se prendre la branche sur le coin de la tête. c'était un peu brutal, mais au moins il était vivant. ça va ?! par arceus, quelqu'un là-haut veut votre mort.

Est-ce que c'était seulement normal, une tempête pareille ? D'un coup d'un seul en plus. Il n'empêche que l'action se passa très vite - et qu'elle aurait pu très mal se finir si Peter n'était pas intervenu. Il releva la tête vers lui, le souffle coupé par le choc et la stupeur. Bon sang. Ils allaient réellement devoir se mettre à l'abri, puisque l'arène devenait difficilement viable pour les humains. Mais il se voyait mal laisser ses pokémons sans surveillance. Même si à la réflexion, ils n'avaient pas grand chose à craindre. Après tout, c'était des pokémons, pas de vulgaires êtres humains. Ils n'étaient pas aussi fragiles que lui ou Peter. Il y eut un moment de flottement, et puis, alors que les éclairs continuaient de déchirer le ciel, il saisit le poignet de Peter pour l'entraîner vers le couloir d'où ils venaient. Au moins ils étaient au sec. Et ils avaient quelque chose au dessus de leurs têtes.

M-merci.

Il supposait que c'était normal, et tout. Et puis Solovey avait sauvé Elisei plus tôt, donc... Ils étaient à égalité, bien. Il jeta un regard inquiet en direction de la serre, nerveux. Il n'aimait pas l'orage, clairement. Un piaillement attira son attention et il tourna la tête, posant les yeux sur Elisei et Moon qui jouaient dans une flaque. Enfin, surtout Moon qui se roulait littéralement dans l'eau boueuse. Réellement ? Sérieusement ? Alors qu'il prenait le temps de le laver tous les matins ? Ariel soupira, approchant des deux bébés pokémons pour prendre Moon entre ses mains. Moon qui s'ébroua violemment en se débattant, piaillant pour exprimer son mécontentement. Ariel grimaça, alors qu'Elisei s'enroulait autour de sa jambe en piaillant joyeusement. Send help. Il s'éloigna, retournant à l'infirmerie pour déposer Moon dans un grand lavabo, où il essayait tant bien que mal de le rincer - même si le Sonistrelle ne se laissait absolument pas faire et continuait de tremper -encore plus- Ariel.

Ariel ne prêtait pas réellement attention à Peter - qu'il avait planté dans le couloir, en plus de cela. C'était juste... qu'il n'était pas habitué à ne pas être seul dans l'arène. Il n'était pas forcément hostile, ah non, absolument pas. Il était juste du genre solitaire, et il ne savait pas vraiment comment interagir avec d'autres êtres humains. Alors, il semblait vaguement impoli, mais il ne faisait pas exprès.

ariel était ... ariel allait bien. tout le monde allait bien. et finalement c'est ce qui comptait, tu supposais. qu'importe s'il n'explosait pas en effusions de joie et de reconnaissance, il allait bien et c'était l'important. n'empêche que voir son sonistrelle tâché de boue n'avait pas eu l'air de lui faire plaisir vu qu'il était parti le nettoyer dans l'infirmerie. elisei ne le lâchait pas d'une semelle, lui aussi tâché. d'ici les prochaines minutes, ariel serait plus couvert de boue que les marais de verchamps. n'empêche que tu t'étais approché pour te poser contre le cadre de la porte et l'observer faire, songeur. de toutes façons tu ne pouvais pas partir, et même avec toute la bonne volonté du monde, tu n'arriverais ni à te faire accepter des pokémons de l'arène, ni par ariel lui même, alors à quoi bon essayer, tu supposais.

repose toi, un peu. tu te sentais encore un peu fébrile de ce qui lui était arrivé, alors tu n'imaginais pas ce qu'il pouvait éventuellement ressentir. à moins qu'il ne ressente rien, peut-être oui. peut-être qu'il voyait souvent pire, comment aurais-tu pu savoir ? tu penchais la tête sur le côté, hésitant à amorcer un mouvement vers lui. tu ne voulais pas le diriger, ni lui donner d'ordre, mais il avait déjà beaucoup donné ce soir. tu as besoin de quelque chose, pour l'arène ? d'aller vérifier quelque part ? de faire une réparation ? tu te proposais, à la fois pour te défiler d'avoir à rester là à faire la discussion, et pour te racheter un peu de t'imposer de la sorte.

je veux être utile. par arceus, il allait réellement finir par croire que tu ne cherchais qu'à t'imposer, toi qui cherchais désespérément à t'esquiver. c'était dur à admettre mais ... ariel te ... il te faisait sortir de ta zone de confort, peut-être qu'à sa façon d'être distant et imprévisible, il te mettait un peu mal à l'aise, autant qu'il te fascinait, probablement. n'empêche que tu avais surtout l'air d'un gamin insupportable qui cherche désespérément à aider les adultes, et qui gâche tout. et ça commençait sérieusement à te frustrer.

Il sursauta, et tourna la tête vers Peter. Il ne l'avait pas entendu arriver. En même temps, vu le vacarme environnant, ce n'était pas étonnant. Moon se débattait toujours entre ses mains, il essayait de lui envoyer de l'eau dessus pour le faire lâcher, mais ça ne fonctionnait pas. Elisei s'était enroulé le long du tuyau qu'utilisait Ariel pour nettoyer le lavabo et le Sonistrelle, curieux de voir son ami se faire tremper de la sorte. Moon piaillait de toutes ses forces, énervé. Il faisait un caca nerveux quoi. Ariel hésita un instant, considérant la demande de Peter.

On ne fera aucune réparation par ce temps.

Ouais, il avait raison. Mieux valait attendre que la tempête se soit calmée et que tous les dégâts possibles aient été faits avant de commencer quoi que ce soit. Du coup, autant attendre le lendemain matin et aviser une fois à ce moment-là. Il soupira doucement, il sentait que Peter était relativement mal à l'aise - enfin il supposait, il n'arrivait pas à lire les gens de toutes manières. Il savait très bien le faire, pourtant, avant. Mais désormais... c'était de l'histoire ancienne.

Si tu tiens tant à te rendre utile...

Il coupa l'eau en vitesse, reposant le tuyau dans le lavabo, avant de se diriger vers Peter... pour lui tendre le Sonistrelle, qu'il conservait toujours entre ses mains. Moon était trempé, toujours taché de boue et de feuilles. Ses petites plumes et le duvet qui le recouvraient étaient parsemés de minuscules brindilles et autres choses qui s'étaient accrochés à son corps. Bref, autant dire qu'il était dans un état lamentable... et que vu sa réaction quand Ariel avait essayé de le nettoyer, cela lui convenait parfaitement. En même temps, il détestait les bains, et chaque matin c'était une épreuve pour qu'il soit propre. Mais Ariel avait peur qu'il choppe une maladie ou quoi que ce soit. C'était si fragile, un Sonistrelle. Moon encore plus.

Aide moi à le nettoyer. S'il te plaît.

Même si Peter lui avait dit de se reposer, il ne voulait pas le faire. Oui, il pouvait être têtu, lui aussi. Tel dresseur tel pokémon, finalement. Mais c'était juste... il ne savait pas. Certes ses traits étaient tirés et son corps tout entier était douloureux, mais il ne se sentait pas particulièrement fatigué. Par contre, il avait faim.

On pourra aller manger, après.

si tu tiens tant à te rendre utile... ah, tiens, il allait te confier quelque chose, c'était bien, ça t'occuperait les mains et la tête et t'éviterais de réfléchir à tout ça, voire à réfléchir tout court. aide moi à le nettoyer. s'il te plaît. tiens, ariel s'était mit à te tutoyer, enfin. tu échappas un faible soupir rassuré avant de prendre le petit pokémon entre tes doigts pour le câliner tendrement. tu t'en fichais d'être couvert de boue, de toutes façons tu étais déjà trempé, tu voyais difficilement comment ça pourrait être pire à l'heure actuelle. compris. tu approchais du lavabo avant de jeter un regard à elisei et faire couler un peu d'eau tiède dans le lavabo que tu avais bouché pour l'occasion, il ne fallut pas longtemps pour qu'elisei aille se prélasser dans le petit bain improvisé, lui qui adorait tant l'eau. je sais que ce n'est pas agréable, moon, mais tu te sentiras mieux après, c'est promis. t'eus un sourire tendre en le posant sur le bord de l'évier, procédant par étapes. tout d'abord tu retiras avec soin chacune des feuilles, le laissant tranquillement discuter avec son nouvel ami. et puis, tu entrepris de nettoyer la boue, prenant un peu d'eau entre tes mains pour frotter doucement ses plumes. mais c'était sans compter sur son caractère capricieux. mh... il me semble que tu as bien aimé mes poffins ? il t'observait avec de grands yeux ronds, le chantage alimentaire fonctionnait bien avec les pokémons, tu faisais toujours ça avec tes dracolosses. et ça marchait carrément bien. il fallut un peu de temps pour qu'il te laisse faire, mais il avait dû comprendre que tu n'abandonnerais pas l'idée de le nettoyer.

mince. tu en avais totalement oublié ariel. tu lui jetas un regard en coin avant de lui sourire furtivement. j'ai de quoi manger dans mon sac, si tu veux. tu n'avais pas très faim de toutes façons. tu ne mangeais quasiment pas, seulement quand la tête te venait à tourner et que ton corps réclamait son dû. tu avais tendance à oublier, sinon. tu n'aimais pas ça. la nourriture n'avait jamais été ton truc, et chaque chose que tu mangeais réveillait cette petite voix dans ta tête qui te hurlait que tu allais devenir monstrueux à manger comme ça. quand bien même tu avais énormément de marge, hé bien c'était comme ça. mais, tu adorais cuisiner pour les pokémons, étrangement.

Il l'observait faire. Finalement, il décida de retourner vaquer à ses occupations - notamment de prendre soin des pokémons qui se trouvaient encore dans la salle principale et de vérifier que tout le monde allait bien. Cependant, il ne put rester bien longtemps, puisque ça devenait vite très dangereux, comme situation. L'arbre planté au centre de son arène perdait des branches, ça l'inquiétait mais c'était comme ça. Le vent soufflait terriblement fort. Vivement que la tempête se calme. Finalement, il retourna sur ses pas et s'engouffra dans le couloir. Un minuscule Nosferapti s'était accroché à son épaule en piaillant, il avait probablement peur de l'orage qui grondait sur Ameratu. Le problème des Nosferapti étant que si l'un d'eux allait quelque part, les autres le suivraient probablement... Il avait une dizaine de bébés Nosferapti, ici. Il les aimait bien. C'était probablement parce qu'ils lui rappelaient vaguement les Sonistrelle, en fait.

Bref, il gratouillait tranquillement le ventre du petit Nosferapti en marchant dans le couloir, retournant dans l'infirmerie. Moon était tout propre - Arceus merci - et il regardait Peter avec de grands yeux brillants, piaillant tout son saoul en s'accrochant presque désespérément. Ariel était prêt à parier que Peter lui avait fait miroiter de la nourriture, ou quelque chose comme ça. Il observa Peter lui sourire, et essaya maladroitement de lui répondre, un peu gêné. Il n'était pas du genre à sourire, ou prouver son affection sans raison. Mais bon. Peut-être qu'il pourrait faire une exception pour Peter ?

Avec plaisir. Je n'ai pas besoin de beaucoup, si ça peut te rassurer.

Il observait la tempête par la fenêtre, soupirant un peu. Cela commençait à lui faire vaguement peur, cette histoire. Il tourna la tête en entendant du bruit dans le couloir... Et il avait raison : les autres petits Nosferapti rappliquaient, et bientôt il était assailli par les bébés pokémons qui s'accrochaient à lui en piaillant. Ce qui ne tarda pas à rendre Moon jaloux, qui vint s'accrocher à lui aussi en piaillant peut-être même plus fort que tous les Nosferapti réunis. Cela le fit bien rire, et puis... Il croisa le regard de Peter, se rappela de sa présence, et rosit un peu, détournant le regard en se calmant un peu. Il n'était pas forcément timide d'ordinaire, mais.. Il ne savait pas trop. C'était comme s'il était vulnérable, là, soudain.

avec plaisir. je n'ai pas besoin de beaucoup, si ça peut te rassurer. de toutes façons, tu n'étais pas vraiment inquiet. tu hoches la tête doucement, et tu viens farfouiller ton sac un long moment. et lorsque tu relèves les yeux ... il y a plein de nosferapti accrochés à ariel. tu aurais dû les entendre piailler, mais avec la pluie, le tonnerre, les autres cris de pokémons, et le fait que tu étais concentré à chercher dans tes affaires de quoi le sustenter, hé bien ... enfin, le spectacle était amusant, tout de même. c'était adorable de voir que les pokémons avait confiance en lui au point de venir se cacher près de lui. et pas seulement les pokémons des types qu'il hébergeait dans son arène. enfin, les nosferapti ça pullulait de partout, alors il y en avait sans doute dans l'arène. la plupart des gens les craignait, ou essayait de les chasser, comme les rattata, mais c'était idiot, les rattata étaient des pokémons très intelligents, avec un esprit de groupe très intéressant à étudier, et les nosferapti ne faisaient de mal à personne.

ils ont l'habitude de vivre dans l'arène, c'est ça ? tu demandes, intrigué. toute cela à l'air de bien te plaire, voilà un endroit où on se sent bien. tu penches la tête sur le côté, c'est amusant, tu as déjà vu ce genre de comportement chez des nosferapti. une fois, ta cousine en avait sauvé un, tout jeune, et depuis il lui collait aux basques comme jamais. visiblement, ils te prennent pour leur mère. ce qui était d'autant plus adorable en vérité. enfin, tu farfouillas ton sac et décida qu'il était temps de faire péter tes réserves, en espérant que tu puisses te ravitailler à ameratu ou retourner à polaris rapidement. ainsi, tu sortis tes trois sachets de poffins secs et attrapa un genre de petite gamelle qui traînait là pour en effriter quelques uns, pour les nosferapti - tu n'allais pas les laisser regarder les deux autres pokémons qui allaient se goinfrer, quand même - et lorsqu'ils se détachèrent enfin d'ariel, tu décidais de tendre un poffin chacun à moon et elisei. et puis, tu lui tendis ta petite boite de repas. tu avais l'habitude de faire tes propres repas quand tu avais un peu de temps, et même s'il avait sûrement un peu vécu, tu supposais au moins que la salade était bien mélangée. j'espère que ça t'ira.

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