money doesn't buy happiness☽ saturne

tu es parti de chez toi tôt, ce matin, avec ton sac à dos sur les épaules, rempli d'objets absolument vitaux—comme par exemple, une console portable. oui, tu maintiens que c'est indispensable, tu ne peux pas vivre sans jeux vidéos—et des chaussures de sport aux pieds. elles sont toutes neuves, c'est ta mère qui les a achetées, et elles font squeak, squeak quand tu marches. infernal. tu as probablement l'air d'un touriste en promenade plutôt que d'un dresseur, avec tes vêtements de citadin tous propres sur lesquels on peut lire les logo de grandes marques astériennes et ton téléphone dernier cri à la main. tu essaies de trouver ta position sur le gps, pas parce que tu es perdu (tu as plutôt un bon sens de l'orientation, en général) mais tout simplement parce que tu te demandes combien de temps il reste encore avant d'arriver au bout de cette fichue route 01. ça fait des heures que tu marches, et pour être honnête, tu en as ras-le-bol.

pourquoi tu as décidé de devenir dresseur, déjà ?

ah, oui. julian. cet imbécile a plutôt intérêt à être en un seul morceau quand tu le retrouveras, parce que tu as deux mots à lui dire. et puis, tu as promis à sa sœur de lui en coller une de sa part. tu n'es pas vraiment le genre de personne qui frappe ses amis, d'ordinaires, mais là, il l'a un peu cherché. tu secoues la tête et reportes ton attention sur l'écran de ton téléphone. apparemment, tu as réussi à avoir du réseau, et la carte fonctionne. la distance qu'il te reste à franchir avant d'arriver à pulsar te paraît... interminable. avec un soupir, tu te remets en marche. il vaut mieux ne pas trop t'attarder ; tu sens que ça va être une très longue journée.

tu n'as pas encore idée à quel point.